Mère
Toi qui berce la vie depuis ses premiers jours,
Des profonds océans jusqu'au plus haut des cieux,
Blottie contre ton sein laiteux et cotoneux
Tu l'emmènes en voyage et la sème alentours.
Jaillissant des Enfers où secrète tu cours
Tu dessines en chantant des chemins sinueux
Afin qu'à ton chevet tes enfants trop nombreux,
Puissent tous étancher leur soif d'amour.
Quand, en présent divin plus précieux que le feu
Tu descends de l'Eden et féconde la Terre,
On en oublierait que parfois de colère
Les Dieux t'envoient noyer nos destins orgueilleux.