L'appel
Le tombeau me murmure, le tombeau m'appelle :
Repose ton fardeau dans la paix de ma couche.
Souffle enfin le dernier effort de ta bouche.
Pourquoi t'infliges -tu cet inchangeant réel
Quand suffirait un pas pour effacer tes chaînes ?
Fauche les liens du sang que tu fâches sans cesse.
Vautre toi dans l'oubli, enterre tes promesses.
Tous les mots de tes maux ne valent pas tes peines.
Tu le sais, rien n'est beau, tout se paie à l'insu
Ma tendre et douce étreinte reste la seule issue.
Ce puis que tu tentes vainement de combler
N'a de fond que celui que ton âme a touché
Et tes larmes suppliques achèvent de noyer
Ce fil que tu tiens d'espoir désenchanté.