lettre d'amour (2)

Publié le par Emilie

Oh! Comme il me semble lointain notre amour d'enfants ! Bordés de naïveté, noyés de vérité, nos pensées ne s'égaraient jamais dans la mer houleuse de l'avenir. Nous, les aventuriers de nos coeurs encore vierges, nous ne désirions que nous lier pour l'éternité. A notre grand désarroi, nous y sommes arrivés. Puis le temps a coulé, polissant, effritant notre amour, mais les chaînes que nous avions si bien forgées ont résistées. Unis dans la malédiction de la passion, rien, ni la vie, ni la morte ne peut briser la fatalité. Inutile de s'acharner, je préfère abandonner, me laisser porter par le courant sans jamais dériver assez loin de toi pour accoster. Certains rochers se sont présentés, mais je n'ai pu m'y accrocher. Toutes tentatives pour nous séparer ont échoué.

Je mourrai de trop t'aimer.

Publié dans Prose

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